Mouvement "Europe & Laïcité"


        

Réponses à des questions souvent posées sur la laïcité

(1/3; ce document est réparti sur 3 fichiers; version du 25. 12.1997)

Ce texte précise les positions du Mouvement Europe & Laïcité; n'hésitez pas à nous adresser vos remarques, vos questions et vos critiques. Nous en tiendrons compte dans les versions ultérieures. Nous considérons que le "dissensus" (néologisme dû à R.Debray) est plus riche qu'un consensus superficiel ou complaisant.

     
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A) Laïcité: définition et historique

Question A.1: Qu'est-ce-que la laïcité?
Notre réponse: La laïcité est à la fois une éthique et un ensemble de règles juridiques relatives au fonctionnement de l'Etat et des services publics, dont celui de l'Education Nationale.
Les valeurs de l'éthique laïque sont la liberté de pensée, l'indépendance de l'esprit, le respect de la différence et la tolérance dans la mesure où celle-ci est réciproque et sans laxisme (voir question E.2 sur les foulards islamiques).
Le statut laïque d'un Etat ou d'une institution suppose son indépendance à l'égard des influences, hiérarchies et organisations religieuses.
La laïcité de la vie sociale réclame que tout ce qui touche au religieux soit du domaine privé (et donc individuel et facultatif), et que tout ce qui concerne la vie publique, civique et politique soit préservé des influences religieuses et communautaires.
La lutte pour la laïcité implique la lutte contre le cléricalisme, c'est à dire contre les tentatives de soumettre les affaires publiques à l'influence des clergés ou de partis qui servent leurs intérêts. Le cléricalisme a généré le refus de cette influence, mouvement de défense voire d'émancipation appelé anticléricalisme. Un croyant peut être anticlérical; un laïque est naturellement anticlérical, sans être nécessairement antireligieux.
La loi de 1905 en France a séparé l'Etat des religions, complétant ainsi un ensemble de lois de laïcisation: état-civil depuis la Révolution, hopitaux, écoles, enterrements, etc... depuis 1880 (Voir J. Lalouette, ainsi que E.Pion, pp. 52-57). C'est sur le terrain scolaire que les luttes ont été (et restent) les plus vives. En 1959, une pétition nationale contre les subventions à l'enseignement privé recueillait 10 millions de signatures. Malgré cela, les subventions ont été régulièrement augmentées par le biais de diverses lois antilaïques; (voir E. Pion, pp. 209-230). Voir aussi les ouvrages de R. Rémond, J. Baubérot, G. Coq.

Quelques équivalents en langues étrangère du terme laïcité: secularism (anglais/américain), Weltlichkeit (allemand), laicidad (espagnol), laicita (italien).

Question A.2: Faut-il écrire laïc ou laïque?

Notre réponse: Ces deux mots désignent des notions différentes. Pour une religion, un laïc est un pratiquant qui n'est pas un clerc (ni prêtre, ni moine). Sur le plan philosophique et civique, un laïque est quelqu'un qui milite pour la laïcité, et donc en particulier, pour la séparation des religions et des pouvoirs publics à tous niveaux (local, national, européen, à l'ONU, etc...). Au féminin la distinction disparaît. (Voir E. Pion, p. 32).

Question A.3: Qu'est-ce-que la laïcité ouverte?

Notre réponse: Certains auteurs tels que G. Coq (catholique) et J. Baubérot (protestant) défendent une conception de la laïcité dite "ouverte", "moderne" ou "plurielle". Ils ne contestent pas la séparation des religions et de l'Etat mais prônent l'enseignement religieux à l'école, ce qui est une remise en cause fondamentale de la laïcité en matière scolaire et une sorte de Cheval de Troie: cela donnerait des rôles officiels aux autorités religieuses dans l'élaboration des programmes, dans le recrutement des enseignants, etc...
Nous nous y opposon formellement.
(Il existe un projet de CAPES d'enseignement des religions, en principe réservé aux seuls départements de Moselle et d'Alsace; voir "Europe & Laïcité" 147 d'avril 1996).

Question A.4: Défendre la laïcité, n'est-ce pas raviver sans raison une vieille querelle?

Notre réponse: La défense de la laïcité est toujours d'actualité. Rappel de quelques faits récents.
(1) Le projet d'abrogation du dernier article en vigueur de la loi Falloux de 1850 devait permettre aux collectivités locales de financer sans limites l'enseignement privé: la manifestation du 16.1.1994 (un million de personnes) a fait renoncer au projet.
(2) L'opinion publique s'est émue des actions de censure violentes contre S. Rushdie et M. Scorcese; le gouvernement et les autorités religieuses ont estimé ces actions "compréhensibles" voire justifiées!
(3) L'opinion publique est hostile à la remise en cause du droit à l'avortement qui est le fait de groupes religieux soutenus par le Vatican, et d'autres autorités religieuses, ainsi que par des membres du gouvernement (en 1996) proches de l'Opus Dei et les catholiques intégristes. (Voir le livre de F. Venner)
(4) En 1996, le discours d'allégeance de J. Chirac au pape a été une violation flagrante de la laïcité; suite aux nombreuses protestations, les propos tenus en septembre lors de la visite du pape ont été plus conforme à la Constitution. (Voir le compte-rendu de B. Courcelle.)

Ces faits (et d'autres, tels que le projet de CAPES de religion) montrent que le retour du cléricalisme est un danger constant; beaucoup de croyants de toutes religions le refusent. Le combat pour la laïcité est périodiquement approuvé dans une large mesure par l'opinion publique. Les politiciens par contre ne s'y intéressent pas car ils y voient un risque de division de leurs partis et de leurs électorats. Ce thème est constamment occulté des débats électoraux, et aucun "grand" parti ne défend sérieusement la laïcité.

Une enquête du Credoc (Centre de Recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) de 1988 indique en France: 12 % de catholiques (surtout âgés), 14 % d'athées convaincus (surtout des jeunes). Dans La Croix du 11.4.1997, l'éditorial débute ainsi: "Il n'est pas nécessaire de sortir une batterie de statistiques pour comprendre que l'Eglise catholique de France est en train de vivre une mutation délicate: le passage à une situation de minorité religieuse."
Dans ce même numéro, il est précisé qu'elle perd environ 900 prêtres par an, dont 750 exerçant dans des paroisses.

On observe simultanément:
- un déclin global de la pratique religieuse traditionnelle, (un "désenchantement du monde" (sic; comme si ..., passons!)),
- une contestation de l'autorité dans les églises établies (voir le mouvement "Nous sommes l'Eglise", la revue "Golias" que le Vatican empêche de se présenter comme catholique),
- une religiosité "à la carte", volontiers syncrétique: acceptation de tel dogme, refus de tel autre, adoption de tel élément du bouddhisme, basée sur une conception thérapeutique de la religion,
- dans certains milieux, une conception "identitaire" de la religion, un retour à des observances strictes et un moyen de s'opposer à la "pensée unique" occidentale,
- une progression des sectes, exploitant la détresse issue de conditions de vie insatisfaisantes.

Notre société est largement laïcisée, et les partisans de la recléricalisation sont fortement minoritaires. Le tapage sur le retour du sacré est exploité par les cléricaux de tous bords, qui tentent ainsi de justifier leur retour d'influence "par le haut", alors que l'audience se dilue à la base. L'intégrisme musulman est la traduction d'une révolte anti-occidentale liée à la colonisation qui persiste sous la forme d'une dictature des marchés financiers.

[A lire: Vers une religiosité sans Dieu, par F. Beaugé, Le Monde Diplomatique, sept. 1997. Extraits: "L'Eglise catholique a perdu la situation de monopole écrasant qu'elle détenait autrefois [...] Il fleurit du coup toutes sortes de phénomènes que l'on prend pour un regain de religieux, mais ce n'est pas mon opinion [c'est le sociologue J. Maître qui parle]. Nous sommes plutôt dans un supermarché du religieux où chacun choisit ce qui lui plaît." Cela concerne, en particulier, le développement du bouddhisme, du "New Age", des sectes qui ne réunissent que 200 000 personnes en France dont 130 000 Témoins de Jéhovah mais ne se développent pas de façon significative (contrairement à ce qui se passe en Europe de l'Est et en Amérique Latine).
Le déclin des religions traditionnelles "s'apparente à une remise en cause de toute forme dogmatique d'autorité".
En conclusion de cet article: "Les valeurs privilégiées [...] tournent autour de quelques mots-clefs, à commencer par solidarité (qu'on ne ressent pas comme étant contradictoire avec l'individualisme), droits de l'homme et dignité humaine. Si le moralisme chrétien garde une connotation négative liée au dogme, l'éthique (appelée autrefois morale) est quant à elle, de plus en plus valorisée." Ce sont bien des valeurs laïques! ]

Question A.5: La laïcité n'est-elle pas surtout un concept négatif, visant à interdire? Quelles valeurs a-t-elle à proposer qui permettent de résister aussi bien au consumérisme effréné qu'aux pseudo-valeurs de l'extrême droite?

Notre réponse: La laïcité vise à préserver l'égalité de traitement des citoyens, indépendamment de leurs religions ou absence de religion; cela rend nécessaire de refuser les perversions cléricales et fondamentalistes (par exemple: censures réclamées par les intégristes), tentatives politiques rétrogrades (opposition au droit à l'avortement, prétendue supériorité des lois "divines" sur les lois votées démocratiquement, accaparement de subventions indues, soumission à la "pensée unique" et aux idées dominantes reprises par la presse et les médias, elles-mêmes soumises aux forces politico-sociales dominantes)

Ces refus des laïques visent à préserver une certaine conception de l'intérêt général. Ils permettent la promotion de valeurs positives: l'esprit critique, l'attachement à la raison, à la lucidité d'esprit, l'honnêteté intellectuelle (valeurs qui guident ou devraient guider les scientifiques dans leurs travaux) ainsi que le respect des différences dans le cadre de la loi, le refus du machisme, le sens de la solidarité, l'attachement prioritaire à l'intérêt général et au bien public.Le respect des différences va de pair avec le respect des valeurs laïques hors desquelles certaines "différences" ne sont pas acceptables, comme par exemple la condition féminine au sein de l'islam traditionnel

B) Laïcité et organisation des pouvoirs publics

Question B.1: En quoi la laïcité est-elle un problème européen? N'est-ce pas une question qui pourrait être laissée à la responsabilité de chaque état?

Notre réponse: Il est impossible à la France d'imposer à tous les états de l'Union Européenne sa loi de 1905. Mais le Mouvement Europe & Laïcité demande:
1) que des directives européennes ne soient pas imposées à la France, qui torpilleraient le régime laïque en vigueur,
2) que le fonctionnement des instances politiques de l'UE (relations entre les Etats, la Commission et le Parlement Européen) soit protégé des pressions religieuses; ce qui implique le refus de la représentation diplomatique demandée par le Vatican auprès de l'UE.

Notre mouvement propose les modifications suivantes du Traité de Maastricht:
a) Compléter l'article B-4 qui dit: "l'Union se donne pour objectifs de renforcer la protection des droits et des intérêts des ressortissants de ses Etats-membres par l'instauration d'une citoyenneté de l'Union."par" et par l'affirmation d'une rigoureuse séparation du champ d'action des Etats et des autorités de l'Union par rapport aux Eglises et aux communautés religieuses."
b) Compléter l'article F-1 qui dit: "L'Union respecte l'identité nationale des Etats-membres dont les systèmes de gouvernement sont fondés sur les principes démocratiques" par "Elle affirme par ailleurs que l'action de ses institutions s'exercera dans le respect d'un principe de stricte séparation entre, d'une part elles-mêmes [ses institutions] et leur champ de compétence, et d'autre part les Eglises et les communautés religieuses. Seule la promotion de l'intérêt public commun est de nature, dans le respect des compétences dont elles disposent, à fonder leur action."
Voir également la Charte que nous proposons et la question suivante.

Question B.2: Votre Charte Européenne de la Laïcité est un beau texte, mais que voulez-vous en faire? Le faire mettre en préambule d'une Constitution Européenne?

Notre réponse: Ce serait sa meilleure utilisation. Il faudrait le résumer, en concrétiser les idées, et le compléter sur les plans économique, social, culturel. Il pourrait ainsi être intégré aux textes fondateurs (Traités de Rome et de Maastricht) sous forme d'annexe.
Les propositions d'amendement énoncées dans la réponse à la question précédente constituent un objectif précis pour nous, et nous cherchons à convaincre tous les mouvements laïques européens de travailler dans le même sens.

Question B.3: L'Alsace, la Moselle et la Guyane française ont des statuts particuliers en matière de laïcité. Pourquoi ne pas donner aux différentes régions la liberté de choix en cette matière?

Notre réponse: Il n'y a pas dans ces régions de majorité d'opinion en faveur de l'application de la loi de 1905, et il serait impossible d'imposer une telle application même s'il y avait en France une majorité politique pour le faire, ce qui n'est pas le cas non plus.
Il faut préserver en France le principe d'unicité des lois et ne pas créer de nouvelles exceptions (comme on le fait actuellement en matière économique en Corse et dans les "zones franches"). Ces mesures, néfastes des points de vue éthique et civique, sont génératrices d'effets pervers.
La laïcité des institutions politiques et de l'enseignement sont des choses trop importantes pour être laissées aux conseils régionaux. (Personne ne demande une "régionalisation" du Code de la Route!)
Si l'on commence à autoriser les spécificités juridiques régionales (le découpage des régions est d'ailleurs contestable) la cohésion nationale sera compromise.
Un problème comparable se pose en matière linguistique. Le français doit rester la seule langue légale et administrative pour toute la France. Ce qui n'interdit pas d'écrire ou de parler en breton, en basque, en occitan, pour que se transmette et vive un patrimoine intellectuel, mais ces langues doivent rester annexes. Elles peuvent être enseignées comme secondes ou troisièmes langues, après l'enseignement d'au moins une "grande" langue européenne.

Question B4: Les pouvoirs publics peuvent subventionner un concert ou une équipe de foot-ball, mais pas la construction d'un édifice religieux ou un pélerinage. Pourquoi cette différence?

Notre réponse: Les subventions à des activités sportives ou culturelles devraient être réservées aux associations sportives populaires et aux écoles de musique, c'est à dire profiter à tous, plutôt que de former des vedettes (divas ou champions olympiques).
Les subventions à des associations se justifient à deux conditions:
-- que les organisations subventionnées se consacrent à des activités d'utilité publique et sociale;
-- qu'elles soient ouvertes à tous et ne pratiquent pas de prosélytisme oppresseur comme le font les sectes.
On sait bien que des groupes religieux exploitent l'insuffisance des structures sociales et le chômage pour recruter. La promotion de la Charité au détriment des budgets sociaux ne peut que les aider.

C) Questions sociales

Question C.1:La lutte des classes ayant échoué à libérer les travailleurs du capitalisme (cf l'effondrement du communisme en Europe de l'Est), n'est-ce pas une bonne chose que l'Eglise catholique rappelle aux politiques et aux chefs d'entreprises leurs devoirs en matière sociale?

Notre réponse: Lorsque le pape déclare qu'il faut en finir avec la famine et le travail des enfants, il ne fait que reprendre un point de vue très largement partagé, qui est le nôtre et qui est celui des progressistes depuis plus longtemps qu'il n'est celui de l'Eglise Catholique.
Mais les nombreuses déclarations de ce genre sont des leurres (au sens militaire du terme); elles camouflent les vraies options politiques du pape et de l'Eglise. En effet, il persiste, entre autres choses:
1) à s'opposer au contrôle des naissances (sans lequel la lutte contre la famine est vouée à l'échec),
2) à promouvir en Amérique Latine les prélats les plus réactionnaires soutenus par l'Opus Dei contre ceux qui défendent la "théologie de la libération" et sont vilipendés comme "marxistes",
3) à soutenir les partis de droite (en Pologne par exemple). Ses déclarations et encycliques mettent en avant la charité (qui est tout à l'honneur du riche, même si sa richesse provient d'une exploitation honteuse, et dévalorise le pauvre), au détriment des droits sociaux conquis par les luttes politiques et sociales.
La doctrine sociale de l'Eglise a été définie en réaction au marxisme vers 1850 avec pour objectif avoué de préserver la propriété privée et de défendre l'économie de marché, le libéralisme capitaliste et une conception de la société selon laquelle toute autorité viendrait de "Dieu" (et non des citoyens comme le veut la démocratie).
Les déclarations pontificales très médiatisées ont pour objectif d'affaiblir les luttes syndicales et de présenter l'Eglise catholique comme un interlocuteur nécessaire des discussions sociales. L'Eglise avait soutenu des régimes corporatistes tels que ceux de Franco, Mussolini, Pétain et Salazar.
Sa doctrine actuelle est pleine des ambiguïtés de l'humanitaire et du caritatif. On notera en prticulier que les concepts républicains de liberté et d'égalité sont remplacés par ceux, beaucoup plus faibles, de dignité et d'équité (plus faibles car on peut être pauvre mais digne, prisonnier mais digne, pauvre mais traité "équitablement"). Le concept de fraternité, plus ambigü, mais néanmoins dépourvu de connotation de condescendance y est remplacé par la charité. Quant à la justice sociale, à la solidarité égalisatrice (par redistribution des revenus), elle sont évoquées surtout comme caractéristiques des régimes "socialistes" honnis.
Références: Libération du 31.5.1997 titrait: "Jean Paul II en tournée pour la droite polonaise". Golias de mai 1997 expose l'action de l'Opus Dei en Amérique Latine. (A titre d'exemple, dans les séminaires au Salvador, il est interdit de chanter des cantiques où figure le mot "pauvre", et les bibliothèques sont expurgées des ouvrages sur la "théologie de la libération".)

Question C.2: De quels partis politiques êtes vous proches?

Notre réponse: Nous sommes progressistes donc résolument à gauche, mais aucun parti ne défend véritablement nos idées, en particulier sur la défense de la laïcité.
Nous sommes favorables à une construction européenne au service des peuples et développée dans toutes ses dimensions: économiques, sociales, culturelles, écologiques, et non plus au service des seuls lobbys industriels et marchés financiers, comme c'est actuellement le cas.
La pensée unique (terme introduit par Le Monde Diplomatique) est un dogmatisme politico-économique. C'est "la traduction idéologique des intérêts du capital mondial, la mise en musique des priorités des marchés financiers. [...] cette nouvelle orthodoxie cherche à soumettre tous les gouvernements de la planète à la "seule politique possible" : celle qui a le consentement des riches." (Le Monde Diplomatique, juin 1997, p. 16). Il génère un cléricalisme économique qui cherche à dominer les esprits et imposer la soumission, tout comme le cléricalisme religieux. Nous nous opposons aux deux avec la même énergie.
Voir aussi les origines et les objectifs de notre mouvement.

Question C.3: Préfèreriez-vous un gouvernement qui appliquerait un programme ultra-libéral "à la Thatcher" en respectant rigoureusement la séparation de l'Etat et des religions, ou un gouvernement qui appliquerait un programme social-démocrate en collaboration avec les autorités religieuses?

Notre réponse: Par répulsion pour le premier, nous préfèrerions le second. Les aspects inacceptables de la collaboration avec les cléricaux soulèveraient certainement (comme en Pologne) un large mouvement d'hostilité dans l'opinion publique, et nous agirions pour les faire cesser. L'acceptation d'un moindre mal devrait se doubler d'une vigilance critique et constructive.
L'éthique laïque telle que nous la concevons est incompatible avec l'ultra-libéralisme.

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